L'épreuve du saut du lit.

Sur ce blog, t'as déjà vu ma face une bonne soixantaine de fois. T'as vu mon visage quasi intégralement recouvert de make-up, et puis tu l'as vu totalement à poil. D'ailleurs, tu m'as aussi vue totalement nue. T'as vu des photos ou je suis recouverte de trucs douteux, d'autres ou je la joue cumshot pour te vanter les mérites d'une crème. Bref, t'as pu te rendre compte que si j'avais toujours plus ou moins la même structure faciale, yavait quand même des trucs qui m'avantagaient carrément (genre, le smoky bleu, c'est un peu mon graal) et d'autres qui me donnaient l'air avenant d'une goule des marécages (style le masque qui ressemble à de la gerbe, j'ai déjà fait mieux).
Du coup, la mode soudaine de coller son visage tout nu pour la blogo (pour interessante qu'elle puisse être), je l'ai pas suivie, j'ai pas joué le jeu, dans le cadre de ce blog ça me semblait un peu sans interêt. Après t'allait dire que je radote et je me serais vexée.

Par contre, ma gueule au saut du lit, ça m'à tout de suite semblé plus rigolo. J'ai vu chez Psycho un billet ou, à défaut de la montrer, elle la décrivait, et chez Eteilla un article no limit avec de la vraie trace d'oreiller dedans. Et comme j'en rate pas une dès qu'il s'agit d'avoir l'air con, tu pense bien que je me suis jeté sur l'idée.

Donc la première chose que j'ai faite hier matin en me réveillant, avant même d'aller faire pipi, ça à été d'immortaliser le moment pourri du reveil. Ce moment de merde ou t'as les yeux tout chassieux, la gueule fatiguée d'une erreur de la nature et ou tu te sens un vampire vu comme la lumière te pète les yeux. Genre, la fenêtre, c'est un peu ton pire ennemi. Le miroir aussi.
Fais gaffe à toi, ce qui va suivre est un peu basé sur le principe de The Ring. Tu regarde? PAF! Tu meurs.

Tu constate donc que oui, je dors les cheveux attachés, je dirais bien "en une tresse souple et très sexy" mais en vrai, on dirait juste un petit boudin de poils violets. Tu vois aussi que non, effectivement, je me suis pas démaquillée la veille (rapport à la bière ingerée qui m'enjoignait de me mettre au pieu dans les plus brefs délais).
Et tu sais, dans ces moments là, les seuls qui me trouvent belle sont le chien (qui s'en fout toute façon de la gueule que j'ai, tant que j'existe lui ça lui va) et la Chine (qui, à cette heure ci, à plus ou moins les mêmes préoccupations que le chien.)

Ensuite, bon, j'ai filé sous la douche, je me suis proprifiée, et j'ai lancé la routine habituelle du matin. A savoir, je me passe le visage sous l'eau froide, je le lave avec un pain dermatologique sans savon, et je mets ma crème de jour. Ensuite, je me passe les doigts dans les cheveux. Et c'est tout. Généralement, c'est comme ça que je reste pour sortir le chien et chercher la bouffe, déjà que je me lève le Dimanche matin, faudrait pas en plus me faire chier pour que je lance les grands chantiers.

Et puis comme l'idée c'était quand même de marquer la différence entre mes trois étapes clés de la matinée, j'ai posé un poil de maquillage histoire que tu vois que bon, quand même, ça m'avantage un peu quand je me suis un minimum appretée. Là ya pas grand chose, juste un fard en trait fin pour appuyer les yeux, un coup de mascara et un rouge à lèvres (et un coup de brosse evidemment, mais ça c'est sur les cheveux, pas dans la face). Voilà.

Je suis pas hyper inspirée pour te dire ce que j'ai retiré de cette experience. Juste que ouais, c'est sûr, je suis pas un monstre infâme au saut du lit (tu sens ni mon haleine de poney agonisant, ni mon humeur massacrante, c'pour ça), mais faut avouer que je suis nettement plus regardable une fois lavée et vaguement coiffée.
Et que si le maquillage n'est ni un passage obligé, ni une absolue necessité, c'est quand même un truc que j'aime faire le matin, qui me permet de me faire plaisir, de prendre soin de moi, et de me regarder avec un peu plus de douceur.
C'est tout, et il ne me semble pas qu'il y ait forcément matière à débat.

Par contre, si ça t'interesse, je t'invite à aller lire un de mes anciens billets ou je te racontais pourquoi j'aimais me maquiller et ce que ça m'apportait.