Je sais que parmi vous, il y en à qui aiment quand je raconte un peu ma vie. Ca tombe bien, par ce que là, j'ai envie de te parler de mon chinois.
Mon chinois, il est pas chinois. C'est un batârd de viêt, un pur produit d'Aulnay sous bois, qui vend de l'exotisme à peu près autant qu'une barquette de champignons de Paris.
Il est pas jaune, il à pas les yeux bridés, et quand il se coupe, ce qu'il à dans les veines c'est du vrai sang et pas du riz cantonnais. Ca m'empêche pas de lui balancer des milliers de prejugés raciaux dans la gueule et de lui hurler "viens on va voir ton peuple" chaque fois qu'on passe devant Tang Frères ou un vague restau doré façon "le dragon de Saïgon".
Ca le fait rire. Il est sympa mon chinois.
Il est pas romantique. Il est pas à l'aise avec les mots et les déclarations, il dit "Je t'aime" et "Tête de con" dans la même phrase, et puis il me prend dans ses bras. Tant mieux, le romantisme c'est pas un truc pour moi, les déclarations dégoulinantes et la déclamation de poèmes, ça pue du cul.
D'ailleurs, il m'aime pour ça. Pour mon cul. Et puis après, je me rends compte que quand je suis pas là il dessine mon visage dans tout ses carnets, et souvent il me regarde et ça pue tellement l'amour que ça me donne envie de pleurer.
Il à des yeux couleur d'huître slash humus. C'est très moche comme mot et comme désignation, mais comme couleur je te jure que c'est joli.
Il sait pas remonter le moral. Quand je lui dis que tout va mal, que ya ça qui va pas, que ça non plus et que j'angoisse, il est absolument incapable de me répondre que tout ira bien. Il me balance la vérité, froidement, comme une évidence que oui effectivement ça et ça, ça va pas. Et puis de ce côté là aussi c'est la merde, tu l'avais oublié celui là. Deal with it meuf.
Au début, j'aimais pas. Mais en fait mon chinois, il me force à affronter mes problèmes en face plutôt que de les fuir, à faire mes choix, à prendre sur moi, plutôt qu'à chouiner comme une gamine pourrie gâtée. Et quand ça tourne mal, il est là, en back-up, et il ramasse les morceaux. Toujours.
C'est un gros prolo. Il mange le gras du canard, il confond les fourchettes au restau, les trois quarts du temps il fait l'autiste en société, et heureusement que mon éducation bourge m'à préparée à gérer les mondanités. Il sait pas se forcer quand il à pas envie de parler. Mais quand il le veut, quand il trouve son interlocuteur digne d'intérêt, ça devient le mec le plus captivant de la Terre, il devient solaire, et putain qu'il est beau, et drôle, et intéressant.
La première fois, il m'a dit je t'aime après un énorme bol de ramens dans un taudis embué rue Sainte Anne. J'avais jamais vu des bols aussi gros, du coup je savais plus si mon ventre prêt à exploser, c'était par ce que j'étais trop pleine de joie ou trop pleine de nouilles. Vu comme j'avais le coeur à deux doigts d'éclater, je crois bien que c'était le bonheur.
Le même soir, il s'est pas découragé quand je lui ai raconté ma vie, mon passé, mes nevroses. Il m'à dit même pas peur, et effectivement il n'à pas eu peur. Jamais.
Mon chinois, c'est une évidence. C'est pas une histoire d'amour intéressante à raconter, ya rien à en dire, ya pas de hauts, de bas, de retournements de situation et de déchirements romanesques. On s'est rencontrés, on s'est aimé, on à emménagé ensemble. Ca s'est fait tout seul, très vite. Lui à Paris, j'ai du repartir bosser à Marseille. Un jour, il m'à appellé, je lui manquais. Ca tombe bien, il me manquait aussi.
Il est venu.
Il n'est jamais reparti.
Et depuis on vit comme deux gosses, on se chamaille comme des bébés chats, on baise comme des chiens et quand on s'engueule c'est tellement cliché que ça finit toujours par nous faire marrer. On est biens, on est tout pleins de projets. On est cons.
On est heureux.
Mon chinois, il est pas chinois. C'est un batârd de viêt, un pur produit d'Aulnay sous bois, qui vend de l'exotisme à peu près autant qu'une barquette de champignons de Paris.
Il est pas jaune, il à pas les yeux bridés, et quand il se coupe, ce qu'il à dans les veines c'est du vrai sang et pas du riz cantonnais. Ca m'empêche pas de lui balancer des milliers de prejugés raciaux dans la gueule et de lui hurler "viens on va voir ton peuple" chaque fois qu'on passe devant Tang Frères ou un vague restau doré façon "le dragon de Saïgon".
Ca le fait rire. Il est sympa mon chinois.
Il est pas romantique. Il est pas à l'aise avec les mots et les déclarations, il dit "Je t'aime" et "Tête de con" dans la même phrase, et puis il me prend dans ses bras. Tant mieux, le romantisme c'est pas un truc pour moi, les déclarations dégoulinantes et la déclamation de poèmes, ça pue du cul.
D'ailleurs, il m'aime pour ça. Pour mon cul. Et puis après, je me rends compte que quand je suis pas là il dessine mon visage dans tout ses carnets, et souvent il me regarde et ça pue tellement l'amour que ça me donne envie de pleurer.
Il à des yeux couleur d'huître slash humus. C'est très moche comme mot et comme désignation, mais comme couleur je te jure que c'est joli.
Il sait pas remonter le moral. Quand je lui dis que tout va mal, que ya ça qui va pas, que ça non plus et que j'angoisse, il est absolument incapable de me répondre que tout ira bien. Il me balance la vérité, froidement, comme une évidence que oui effectivement ça et ça, ça va pas. Et puis de ce côté là aussi c'est la merde, tu l'avais oublié celui là. Deal with it meuf.
Au début, j'aimais pas. Mais en fait mon chinois, il me force à affronter mes problèmes en face plutôt que de les fuir, à faire mes choix, à prendre sur moi, plutôt qu'à chouiner comme une gamine pourrie gâtée. Et quand ça tourne mal, il est là, en back-up, et il ramasse les morceaux. Toujours.
C'est un gros prolo. Il mange le gras du canard, il confond les fourchettes au restau, les trois quarts du temps il fait l'autiste en société, et heureusement que mon éducation bourge m'à préparée à gérer les mondanités. Il sait pas se forcer quand il à pas envie de parler. Mais quand il le veut, quand il trouve son interlocuteur digne d'intérêt, ça devient le mec le plus captivant de la Terre, il devient solaire, et putain qu'il est beau, et drôle, et intéressant.
La première fois, il m'a dit je t'aime après un énorme bol de ramens dans un taudis embué rue Sainte Anne. J'avais jamais vu des bols aussi gros, du coup je savais plus si mon ventre prêt à exploser, c'était par ce que j'étais trop pleine de joie ou trop pleine de nouilles. Vu comme j'avais le coeur à deux doigts d'éclater, je crois bien que c'était le bonheur.
Le même soir, il s'est pas découragé quand je lui ai raconté ma vie, mon passé, mes nevroses. Il m'à dit même pas peur, et effectivement il n'à pas eu peur. Jamais.
Mon chinois, c'est une évidence. C'est pas une histoire d'amour intéressante à raconter, ya rien à en dire, ya pas de hauts, de bas, de retournements de situation et de déchirements romanesques. On s'est rencontrés, on s'est aimé, on à emménagé ensemble. Ca s'est fait tout seul, très vite. Lui à Paris, j'ai du repartir bosser à Marseille. Un jour, il m'à appellé, je lui manquais. Ca tombe bien, il me manquait aussi.
Il est venu.
Il n'est jamais reparti.
Et depuis on vit comme deux gosses, on se chamaille comme des bébés chats, on baise comme des chiens et quand on s'engueule c'est tellement cliché que ça finit toujours par nous faire marrer. On est biens, on est tout pleins de projets. On est cons.
On est heureux.
WaA-Houuuuuuu ça c'est de la putain de déclaration comme je les aimes.
RépondreSupprimerAdieux les roses et le côté fleur bleu, et bonjour putain d'amour à la con qui fait du bien.
Madame Tronche de Poulpe aime beaucoup le franc parlé de tête de thon (non mais quel drôle de nom serieux) et s'en va se balader sur le reste de son blog pour le coup!
J'ai rarement vu une déclaration atypique d'amour aussi belle. T'as quand même une super plume!
RépondreSupprimer...la fin m'a rendue toute fondue. Et un peu le reste, aussi. Je dégouline de partout.
RépondreSupprimerBah merde, tu vas me faire chialer, là.
RépondreSupprimerPour de vrai.
Je suis contente pour vous :)
Ah, mon mec est pareil au 4ème paragraphe, mais moi, j’appelle ca me remonter le moral, car je me prends tellement parfois une claque dans la gueule que après, je fais pleins d'efforts et là, ca remontes le smile !
RépondreSupprimer<3
RépondreSupprimerOh c'est trop meugnon!! Il a l'air super ton chinois! Tu le prêtes? pas taper... :D
RépondreSupprimerC'est définitif cette fois, je suis jalouse XD
RépondreSupprimer(j'aime surtout comment tu décris ton chinois ! je crois que c'est ton côté "brute de pomme" - comme on dit chez moi - que je trouve génial !)
Vous êtes mimi tous les deux ;)
C'est un très bel article !
RépondreSupprimerTu lui as fait lire ? :)
Oh vous êtes adorables :')
RépondreSupprimerPas romantique, ne sait pas remonter le moral, force à voir ses problèmes en face, se force pas quand il a pas envie de parler... Tiens, on dirait mon roux xD !
Ah là là ton article m'a rendue toute chose \o/
J'en lancerais des fleurs partout.
Ah c'est bon le trip "on a plein de projets, on est cons". Et sinon j'dis qu'il vaut mieux s'engueuler comme des chats et baiser comme des chiens que l'inverse.
RépondreSupprimerBon tu sais que j'adore quand tu nous dévoiles un peu de toi. Et comme d'hab je suis super séduite par ton écriture et très émue par tout ce que tu fais passer entre les lignes. Et puis j'ai rigolé aussi. Bref, J'AIME, et en majuscules !
RépondreSupprimerT'as raté ton pari. C'est romantique et dégoulinant d'amour.
RépondreSupprimerT'as un coeur en vrai. C'est bÔ !
C'est bon ça !
RépondreSupprimerIl y a quelques temps tu écrivais que ton blog t'avait redonné envie t'écrire ... alors je remercie ton blog, parce que c'est bon de te lire (d'ailleurs, c'est un des aspects de ton blog qui le rend si ... différent !).
RépondreSupprimerMerci merci
Eh bien, j'trouve que c'est la déclaration d'amour la plus cool que j'ai lu parce qu'elle est pas gnan gnan pour un sous! J'adore ta façon d'écrire et de parler de ton chinois :P
RépondreSupprimerj'adore ta façon d'écrire, c'est drôle, vrai et pas mièvre !
RépondreSupprimerTu peux être mince, grosse, grande ou petite, aimer les zombies ou les licornes, ce qui est sûr, c'est que tu écris terriblement bien. Et ça, c'est un don sacrément cool.
RépondreSupprimerCélestine
Qu'est-ce que tu écris bien.
RépondreSupprimerElle est trop belle ta déclaration!
ça donne envie, je suis jalouse
RépondreSupprimerJe suis vraiment super ravie pour toi ma Lef... ca remonte à loin tous ces surnoms et quand j'y repense c'était une belle époque, belle mais tellement surréaliste !
RépondreSupprimerQue la vie te sourie encore et encore, tu le merites !
juste waouw. Chanceuse :)
RépondreSupprimerje decx=ouvre ton blog depuis environ une heure je narrive pas a quitte lecran depuis.!
RépondreSupprimerJadore ta facon de parler sur tes articles mais cette articles et mon prefere!!
voila,bonne continuation =) (et avec ton chinois;))
Hello,
RépondreSupprimerje viens de tomber par hasard sur ton blog, j'ai commencé à lire, un article puis deux ... et j'accroche grave, ta façon d'écrire est tout simplement génial, là je suis scotché devant mon ordi et ma tasse à café, il est 21 h 54 et je ne compte pas dormir tout de suite, j'attaque le reste je rigole trop et la tête de ton chien c'est juste excellent !!! je m'abonne évidemment...
-Mon nouveau mec est moit-moit Viet' et vient du "9-3 t'as vu". Je viens donc de comprendre ce qui m'attends ! Bon en vrai, ça a l'air plutôt cool.
RépondreSupprimerOoooh, quand tu parles de "Tang frères" tu parles du resto soleil d'asie à Tarnos ? (J'ai lu précédament que tu faisais du foie gras dans les landes, du coup je me pose la question !)
RépondreSupprimerhogan outlet
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