2013? Oui, c'est moi.

J'ai le cul vaguement calé entre 2 cartons, l'ordi sur des boîtes branlantes, le tensiomètre à zéro et Choui-Choui qui chouichouine tant qu'il peut par ce que éh, dis donc, c'est tout pourri ce nouvel appart ou ya pas la place de mettre un canapé sur lequel je pourrais m'installer. J'ai pas encore réussi à retrouver mon maquillage au milieu des trouzemilles cartons, j'ai pas refait ma couleur depuis l'an 40 et j'envisage de me nouer une serpillière sur la tête et de mettre une grosse paire de lunettes de soleil pour camoufler ma misère cerne-esque et capillaire.
Du coup, c'est dans ce genre de désastre qu'il est bon de se rappeller les moments ou on faisait la bonnasse sous les flashs, d'invoquer le pouvoir de l'imagination et du souvenir, et d'oublier un peu le massacre humain que je suis à présent. J'ai nommé : la soirée Bourjois. Avec un J comme joie (c'est pas moi qui le dit, c'est Charles Trenet).



Non par ce qu'il y à maintenant 1 mois j'ai été invité, avec 9 autres blogueuses, dans un de ces immenses appartements parisiens qui n'existent que dans tes fantasmes, pour célébrer les 150 ans de la marque. Y'avait des douzaines d'ombres à paupières qui se baladaient, y'avait des affiches de toutes les époques, y'avait des coiffeurs et des maquilleurs qui s'activaient. Y'avait un buffet que j'ai lorgné et auquel, comme d'hab, j'ai pas eu le temps de toucher, et surtout, surtout, y'avait carrément un musée.
Le musée des collections Bourjois, donc, ou leurs produits étaient mis en scène et tu pouvais suivre l'évolution de la marque depuis 1863. Moi, comme une grosse naze, je suis arrivée en retard, suante, soufflante et avec fracas, résultat j'ai raccroché la visite en plein milieu et si y'avait pas eu la guide gentille qui s'était proposé pour me faire une visite perso-privée, j'aurais rien pu voir et j'aurais été dégoûtée.
Par ce que c'était quand même un sacré voyage dans le temps...Au début, Bourjois, c'est une marque qui est né dans le milieu de la comédie, pour les théâtreux. Suffit de voir la "pâte à dégrimer", ancêtre de nos démaquillants actuels, ou encore les parfums reprenant les noms des heroïnes theâtrales de l'époque (genre, au hasard, Manon Lescaut) pour s'en convaincre.
Ensuite, ça se démocratise, Bourjois commence à s'adresser à toutes les femmes, et pas seulement à celles qui hantent les backstages de la Comédie Française. Et là, j'ai été scotchée : par ce que le travail du packaging et du scénario d'utilisation sont, déjà à l'époque, poussé à leur paroxysme. Bourjois, avant même les années 1900, créait des boîtiers compacts et multifonctions, comme des coffrets de voyage blush-poudrier, ou des crayons à double embouts lèvres et yeux. Même, j'ai été scotchée devant des vaporisateurs de sac rétractables, ou des ampoules de verre filé contenant des unidoses de parfum. Les packagings sont chaque fois très travaillé, luxueux, on peine à croire qu'il ne s'agit souvent que de carton peint. Et la démarche de la marque n'a pas changé : aujourd'hui, quand on achète un produit Bourjois, on achète toujours un bel objet, de qualité, mais dans des matières et à un prix de supermarché.

Et au cours de cette soirée, on s'est aussi occupé de nous : chacune des 10 blogueuses représentait une époque et un produit, et se retrouvait maquillée, coiffée et mise en scène sur une affiche correspondante. Moi, j'ai eu l'année 2013, faut croire que les cheveux bleus c'était pas super bien vu en 1920 (étonnant non?). Si ça te tentes, tu peux toutes nous retrouver juste là.
C'était franchement agréable de se faire chouchouter comme ça, ça s'agitait autour de nous, ça blaguait, ça débattait sur "à gauche ou à droite la queue de cheval" comme si la face de l'univers allait en être modifiée, ça sentait le blush Bourjois, la laque et l'impatience, j'ai adoré ça.

Je crois n'avoir jamais eu autant de laque dans les cheveux, façon carton capillaire, genre tu pouvais y planter ce que tu voulais, du stylo-bic au demi-élephanteau, je suis persuadée que ça tenait. Je te parle pas de la galère des faux cils, trop lourds pour mes petits cils de rat, qui se cassaient la gueule sur les côtés pour me faire un regard tombant façon Droopy, et qu'on à finalement du me coller....sur la paupière fixe, pour que j'ai l'air un poil plus éveillée.

Au final, l'expression "devenir une autre" prend tout son sens : les petits bugs ne se voient pas et moi, je ne me reconnais pas.

Et bref, comme chez Bourjois ils sont quand même 'achement sympas, moi ils me chouchoutent certes, mais ils pensent aussi à toi. Oui, je suis une fouine, j'ai pas marqué "Concours" dans le titre, c'est pour voir si tu suis.

Du coup, il y a trois bons d'achat de 75€ à gagner sur leur e-shop. Et pour ça, c'est tout con, il te suffit de regarder la vidéo anniversaire qui retrace l'évolution de la marque, puis de me dire en commentaire quelle époque tu aurais aimé interpréter, et pourquoi.